Transition énergétique : aïe, tout faux !
5 idées fausses sur la transition énergétique
Par Michel Gay
Selon la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (iFrap), le plan actuel de la France pour la transition énergétique oublie la croissance et il est fondé sur cinq idées fausses[1].
1) Il serait invraisemblable que la part du nucléaire passe de 75% de la production d'électricité en 2015 à 50% en 2025. Cette baisse d'un tiers de la production supposerait l'arrêt de 23 des 58 réacteurs nucléaires existant en 10 ans. Il est encore plus irréaliste de passer des 5% actuels des nouvelles énergies renouvelables (excluant l'hydraulique) à 15%, en 9 ans.
2) Il serait intenable que la consommation d'énergie diminue de 50% d'ici 2050 alors que, malgré la crise de 2008, elle n'a baissé que de 0,06% par an, tandis que la croissance du produit intérieur brut (PIB) n'était que de 0,6% par an sur la même période.
Or, l'objectif gouvernemental de croissance du PIB pour 2016 est de 1,5%, et l'augmentation prévue de la population est de 0,45% par an (74 millions d'habitants[2] en 2050) selon l'Institut national des études démographiques (INED).