L’écotaxe plane sur les avions pour restreindre les déplacements

 Par Michel Gay

L'écotaxe sur les avions est un impôt supplémentaire pour les Français, inventé au nom de l'écologie.

Certains diront que ce ne sont que quelques euros que les « riches » (ceux qui prennent l’avion) peuvent payer. Mais rappelez-vous de la taxe CSPE (contribution au service public de l’électricité) de « seulement quelques euros » instituée en 2010 sur l’électricité et qui a augmenté de 600% en quelques années, jusqu’à représenter 15% de la facture !

L’objectif officiel de cette nouvelle « contribution » est de faire rentrer quelques dizaines ou centaines de millions d’euros dans les caisses de l’État qui, par ailleurs, dépense allègrement des dizaines de milliards d’euros à fonds perdus tous les ans dans les énergies renouvelables.

Mais l’objectif inavoué est bien de restreindre les déplacements individuels et collectifs (l’avion est un moyen de transport collectif), petit à petit, par l’argent.

En effet, ce n’est pas l’avion électrique qui prendra le relais du transport aérien (ni demain, ni après-demain) malgré des annonces plus séduisantes les unes que les autres, mais mensongères.

Le souci principal du gouvernement ne semble pas être de financer les hôpitaux, ni l’accompagnement du troisième âge, ni la sécurité des Français, mais « le transport au quotidien ».

Les gilets jaunes apprécieront les 70% de taxes (en augmentation) sur les carburants véhicules qui améliorent certainement leurs transports quotidiens…

Le trafic aérien intérieur représente 1,1 % des émissions totales de gaz à effet de serre de la France, et moins de 3% des émissions de CO2 du secteur des transports.

Sans être grand mathématicien, il est facile de calculer que réduire quelques pourcents de 1,1% ne fera quasiment rien au final pour réduire les émissions de la France qui, elle-même, ne représente que moins de 1% des émissions du monde… qui, elles, sont en augmentation.

De l’art de se tirer des balles dans le pied dans une concurrence mondialisée.

 

A l'heure où la désindustrialisation en France est devenue un thème d'inquiétude pour la plupart de nos concitoyens, l'Etat ne trouve rien de mieux que de pénaliser une nouvelle fois les transports au nom d’une idéologie écologiste glissant de plus en plus insidieusement vers le totalitarisme paralysant.

Ce gouvernement et les suivants iront-ils jusqu’à financiariser la nature et taxer l’air que nous respirons ?

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