L'enfumage des énergies renouvelables "pas chères"
Par Michel Gay
La France est un des rares pays industriels qui dépend peu du gaz et du charbon pour sa production d'électricité grâce principalement à son parc de 19 centrales nucléaires contenant 58 réacteurs. C’est aussi l'un de ceux où le prix de l’électricité est le plus bas, et l'air le moins pollué.
Faudrait-il se passer de ce remarquable atout au profit d'énergies renouvelables vantées comme "compétitives" dans certains médias[1] ?
Maintenir l'équilibre du réseau d'électricité a un coût
Pour maintenir un réseau électrique en permanence à l’équilibre entre la consommation et la production, il faut disposer en permanence de moyens pilotables pouvant réagir instantanément. C’est tout l’art des techniciens en charge du réseau de veiller à cette stabilité. Mais il y a des limites.
La plupart des énergies renouvelables, notamment les éoliennes et les panneaux photovoltaïques sont fatales et intermittentes. Leurs variations aléatoires ne sont pas contrôlées. Tout va bien tant que leur contribution à la puissance totale fournie est faible (moins de 20%).
Lorsqu’une situation « anticyclonique » s’installe sur l’Europe, le vent peut manquer sur tout le continent[2], et il n’y a pas de soleil la nuit ni les jours nuageux, notamment en hiver.
Cette situation (qui devrait crever les yeux de tous) n'empêche cependant pas les adorateurs de l'éolien et du photovoltaïque de déclarer régulièrement[3] que "ces deux énergies seront globalement moins chères que les énergies fossiles (fuel, gaz, charbon)".
C'est non seulement faux mais c'est du bourrage de crane auquel se prêtent certains journalistes alimentés par le Syndicat des énergies renouvelables.
Lire la suite : L'enfumage des énergies renouvelables "pas chères"