L'écologie rend fou !

Par Michel Gay

« de Gaulle, réveille-toi, ils sont devenus fous ! »

Le dogme des écologistes anti-nucléaires « Verts » est tellement fort qu’ils n’hésitent pas à paupériser la France pour soutenir leur croyance. L'investissement financier massif qu'ils veulent orienter dans les énergies renouvelables intermittentes (EnR) se fait au détriment d'autres secteurs plus productifs pour les Français, et notamment des centrales nucléaires.

Les « Verts » veulent faire croire aux citoyens que leur avenir radieux passe obligatoirement par le développement des EnR et la suppression du nucléaire qui serait un « verrou ruineux ». C’est une imposture intellectuelle entretenue par les affairistes de la peur et fondée sur l'effroi, la distorsion de la réalité, voire le mensonge.

Électricité : « Blackout » en Europe ?

Par Michel Gay et Ernest Mund

Quel serait le coût d’un « blackout » dans l’Union européenne ?

Une fourniture d’électricité stable et permanente est essentielle au développement économique d’une nation et à son harmonie politique et sociale.

Or, la part croissante des énergies renouvelables intermittentes dans le système électrique européen augmente les risques d’un effondrement du réseau (blackout). Son coût financier et humain devrait être pris en compte dans toute décision concernant la production d'électricité en Europe.

Cette évaluation est complexe car il s'agit d'attribuer une valeur marchande à des pertes d’activités économiques (transport, télécommunications, accès à des banques de données …), mais aussi sociales (loisirs, spectacles, manifestations culturelles, …).

L’Energie Institut de la Johannes Kepler Universität à Linz (Autriche) a développé un outil intitulé Blackout-Simulator qui permet de calculer les conséquences macro-économiques d’une interruption de la fourniture d’électricité à l’échelle des 27 pays de l’Union européenne jusqu’à un maximum de deux jours.

Les centrales nucléaires américaines prolongées jusqu'à… 80 ans ?

Par Michel Gay

Question : Quelle est la date de péremption d'un réacteur nucléaire en France ?

Réponse : Il n'y en a pas ! (Le lien renvoi à un rapport de 350 pages, et c'est à la page 23…).

Ou plus, exactement, cette date ne dépend ni du vent, ni de l'âge du capitaine, mais de l'avis du « gendarme » national du nucléaire qui est l'Autorité de sureté nucléaire (ASN) en France, ou de la "Nuclear Regulatory Commission" (NRC) aux Etats-Unis, par exemple.

Cette dernière commence à étudier les demandes des exploitants américains pour faire fonctionner leurs réacteurs jusqu’à 80 ans !

Tous unis pour sauver la planète !

 Par Michel Gay et Hubert Flocard

Le monde des affaires a bien vu les juteuses aubaines financières qu’il pouvait tirer de la schizophrénie de l’écologie politique. Cette dernière reproche à la Science d’avoir fourvoyé l’humanité au nom d’un dangereux "scientisme" mais elle compte pourtant sur cette même Science pour développer rapidement des énergies renouvelables « propres ».

L’industrie a mis en branle ses ingénieurs. Ces derniers ont soumis à l’admiration des écologistes des éoliennes de plus de 200 mètres de haut et aussi d’immenses hydroliennes qui délivrent une maigre puissance au gré des vents capricieux et des marées intermittentes.

Auparavant, les ingénieurs savaient faire « efficace » (mais ça c’était avant…).

Maintenant, ils reçoivent des subventions pour faire « inefficace ». Là encore ils savent faire… Ils sont très forts !

Pour illustrer la façon dont s’organise la politique énergétique de la France, voici une pièce (en trois actes et cinq acteurs) qui décrit une situation« imaginaire ».

Débat public sur l'énergie : le bal des dupes et des hypocrites

Par Michel Gay

La mascarade d’une consultation publique pour asseoir la « transitude ».

Le débat public pour la Programmation Pluriannuelle de l'Energie (PPE), dont le Maître d'œuvre était le Ministère de l’écologie, a été phagocyté par l’idéologie et les apôtres des associations antinucléaires.

Lancé en février 2018, 90 débats publics ont été organisés en France. S'y ajoutent plus de 40 débats avec des collectivités territoriales et locales, 7 avec des laboratoires de recherches, 3 avec des chambres de commerce, 2 avec des Grandes écoles[1]. Les missi dominici n'ont pas chômé...

Hélas, fin Avril, le résultat ne fut pas à la mesure de toute cette agitation : le débat sur la PPE n'avait reçu qu'environ 7000 réponses au questionnaire. Le « flop » est d'autant plus remarquable qu'il y avait de nombreuses objections... qui n’allaient pas dans le sens recherché.

L'ambiance devait être morose au Ministère de l’écologie.

Le Japon sur le chemin de l’hydrogène et… du nucléaire

Par Michel Gay

Sept ans après Fukushima, le Japon s’engage sur le chemin de l'hydrogène et reprend celui du… nucléaire.

L'hydrogène produit avec du lignite et importé d’Australie !

L’archipel nippon, qui est déjà un gros importateur de gaz naturel liquéfié (GNL), semble se préparer à des importations massives d’hydrogène liquide depuis l’Australie, avec des navires dédiés à construire.

Ce serait un exploit industriel car il s’agit de développer un coûteux bâtiment spécifique capable de maintenir 2500 mètres cubes d'hydrogène liquide à moins 250°C...

Par comparaison, le gaz naturel ne doit être maintenu qu’à « seulement » moins 173°C : la différence est considérable.

La "civilisation hydrogène" est parfois parée de vertus indues… L’hydrogène est un vecteur énergétique qui n’existe pas industriellement à l’état naturel. Il faut donc produire ce gaz avec une « véritable » source d’énergie abondante et bon marché.

Or, les renouvelables s'avèrent coûteuses…

Le lobby le plus puissant dans les médias est écologiste !

Par Michel Gay

Nicolas Hulot a démissionné avec fracas en stigmatisant les lobbies qui paralysent l'action publique.

Cette "sortie" tonitruante donne l'occasion aux médias de s'associer à sa vertueuse chasse aux groupes de pression en oubliant de signaler que le plus puissant lobby en France est celui des écologistes politiques. Ce dernier a réussi à faire « croire l’incroyable » aux Français, notamment sur les énergies renouvelables, grâce à une propagande efficace.

Les bons et les mauvais lobbies

Manifestement, comme il existe « des bons et des mauvais chasseurs », il y aurait aussi des bons et des mauvais lobbies.

  • Les mauvais seraient, bien entendu, les entreprises et les multinationales qui sacrifient l'environnement à leurs intérêts.
  • Les bons seraient les ONG et les associations qui font pression sur l’État pour qu’il s'engage dans de ruineux et inutiles programmes aux effets incertains, voire franchement néfastes, sur le niveau de vie des Français.

La transition écologique et solidaire qu’était chargé de conduire Nicolas Hulot est tout simplement une voie sans issue. Il en a tiré les conséquences.

Electricité : 15 pays moins chers qu’en France ? De quoi parle-t-on ?

Publié sous le titre « L’électricité si chère en France : vous êtes au courant ? »

Par Michel Gay

Selon BFM TV qui se réfère à une publication d’Eurostat du 07 août 2018, l’électricité serait moins chère dans 15 pays européens qu’en France, alors que notre pays s’enorgueillit d’avoir un prix de l’électricité parmi les moins élevés d’Europe.

Dans le même temps, l’Observatoire de l’électricité indique dans sa note de conjoncture du mois de juin 2018 que « l’électricité française fait partie des moins chères d’Europe. Les ménages français ont en moyenne une facture inférieure de 20% à celle de leurs voisins européens ».

De quoi parle-t-on et qu’en est-il vraiment ?

Le mythe du foisonnement éolien en Europe

par Michel Gay

Le « foisonnement » espéré de la production d’électricité éolienne en Europe pourrait-il compenser l’intermittence locale du vent ?

Les réseaux électriques sont interconnectés au niveau européen. Ce maillage permet de satisfaire des besoins de consommation (jusqu’à un certain point selon la grosseur des « tuyaux »). Il permettrait d’aller chercher les productions d’énergies renouvelables là où elles sont disponibles, à un moment donné. C’est le foisonnement des productions.

Pour les trente prochaines années, des scénarios énergétiques fleurissent en Europe. La Communauté Européenne a aussi élaboré le sien « Energy roadmap 2050 » qui est sa feuille de route.

Certains d’entre eux supposent une croissance régulière de la consommation d’électricité, et d’autres une forte réduction. La plupart intègrent un déploiement massif des énergies intermittentes (éolien et solaire en particulier). L’équilibre nécessaire entre la production et la consommation instantanées d’électricité est passé sous silence.

Ces scénarios envisagent plusieurs moyens d’action pour tenter de compenser cette faiblesse :

- limitations temporaires de consommation (effacements des consommations ou tarifs dissuasifs),

- utilisation d’énergies stockables, soit fossiles (comme le gaz), soit renouvelables (comme l’hydrogène, le méthane de synthèse, ou les barrages hydroélectriques),

- et, bien sûr, développement d’une solidarité européenne fondée sur un « foisonnement » des productions intermittentes des différentes zones climatiques (le vent des Mers du Nord et Baltique et le soleil du bassin méditerranéen).

Le stockage d'énergie "en béton" : une utopie de plus

 Par Michel Gay

Une invention "incroyable" tourne en boucle depuis 2015 sur les réseaux sociaux (près de 900.000 vues à ce jour sur Facebook). Elle a même été citée par le Centre national de recherche scientifique (CNRS) lors la visite de la centrale solaire THEMIS dans les Pyrénées le 28 juillet 2018 !

Les "grands groupes" l'empêcheraient d'émerger car cette « révolution » nuirait à la consommation de pétrole. Son promoteur serait même "menacé" tellement son invention "dérange".

De quoi s'agit-il ?

Il s'agit simplement d'un stockage d'électricité dans un volant d'inertie en béton combiné avec des panneaux photovoltaïques pour, selon son « inventeur », rendre pilotable et économiquement viable leur coûteuse production électrique intermittente.

Les délires de nos « écolos» : ça ne s’arrange pas !

 Par Michel Gay et Thierry Levent

Alors que les députés ont demandé le 13 juillet 2018 une commission d’enquête sur le coût des programme des énergies renouvelables, un paquet d’allumés en liberté dans les rouages des collectivités, de l’Etat et de l’Europe tiennent une forme olympique. Nos écologistes politiques arrivent à un tel niveau de délire qu’il est tentant de se réfugier dans une pratique autiste du jardinage, de la pêche à la ligne, voire de la lecture studieuse des saintes écritures accompagnée d’un bon Chablis.

Nicolas Hulot va déverser 100 millions d’euros pour subventionner des études inutiles pour étudier le stockage de l’électricité par hydrogène dont tous les spécialistes savent que c’est une impasse.

Ce dernier avatar illustre la noyade lente de la raison dans une mélasse d’idéologies multiples étouffant le bon sens.

L’avenir s’annonce radieux…

Insidieusement des idéologies protéiformes ligotent lentement les esprits avec la bénédiction de la classe politique et médiatique.

Le « facisme végan » est l’illustration d’un inquiétant totalitarisme insidieux. Ainsi, des contrôleurs de la pensée unique, baptisés «sensitivity readers», débarquent dans la littérature aux Etats-Unis. Relayés par les réseaux sociaux, ils ont pour fonction d’épurer a priori, avant toute publication, les manuscrits qui arrivent chez les éditeurs.

La France met les bouchées doubles, au plus haut niveau, pour rattraper nos amis américains avec l’aide des médias chargés de rééduquer les citoyens réactionnaires égarés.

Production électrique : tous les œufs seraient dans le même panier ?

Par Michel Gay

Les dictons populaires sont souvent plein de bon sens. Ainsi, selon Nicolas Hulot, "mettre tous ses œufs dans le même panier n’est pas une bonne chose".

Pourtant, la volonté gouvernementale de passer de 75% à 50% de nucléaire dans notre mix de production d'électricité en lui substituant des productions intermittentes d'électricité (éoliennes et panneaux photovoltaïques) n'améliore pas la situation.

Pire, elle l'aggrave.

Cet argument est un affichage purement médiatique sans souci de mélanger des œufs sains (production pilotable et bon marché) avec des œufs pourris (production aléatoire intermittente et subventionnée).

Une fausse assurance

Même dans le cas d’un défaut générique, comme ce fut le cas pour les anomalies sur des cuves de générateur de vapeur, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ne retient comme hypothèse que l'arrêt d'une dizaine de réacteurs (sur 58) correspondant à une dizaine de gigawatts (GW).

Le seuil de 50% d'électricité nucléaire est sans fondement

Par Michel Gay

Le gouvernement actuel s'enferre dans la réduction vers 50% d'électricité nucléaire dans la production nationale alors que ce chiffre "miracle" résulte d'un compromis électoral caduc du gouvernement précédent avec le parti politique écologiste de cette époque.

Le Président Emmanuel Macron doit renoncer à cette réduction qui ne repose sur aucun critère technique, économique, ni environnemental.

La loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV votée en 2015) encadre dans un carcan d’objectifs prédéfinis le débat public sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) qui définira l’évolution du mix électrique dans les quinze prochaines années.

Le mythe du stockage par hydrogène

Par Michel Gay

A partir d’une étude de Hubert Flocard et Jean-Pierre Pervès

Les espoirs du gouvernement semblent actuellement se tourner vers une option de stockage d’énergie futuriste : la production d’hydrogène, notamment par électrolyse.

Quelle est la pertinence d’un stockage des productions excédentaires d’électricité éolienne et solaire sous forme d’hydrogène (produit par électrolyse) capable d’être éventuellement retransformée en électricité ?

Cet article (notamment son annexe plus détaillé) se concentre uniquement sur le stockage des surplus éoliens d’électricité. Il faudrait y ajouter la production solaire mais le raisonnement et la conclusion restent les mêmes.

L’efficacité de la production d’hydrogène par électrolyse est problématique.

Les installations d’électrolyse ne fonctionneront qu’environ 15% du temps sur une année (1000 à 2000 heures sur 8760 heures), et ne permettront de stocker qu’environ 10% de l’électricité produite, pour n’en restituer que moins de 30% compte tenu du faible rendement du processus.

En effet, les rendements (souvent mal connus) sont pénalisants et la faisabilité à des conditions économiques acceptables est loin d’être assurée.

Fessenheim : c'est Iphigénie qu'on sacrifie !

Par Michel Gay

Hors conjoncture politique datant de 2012 nécessitant un accord électoral avec un parti politique minoritaire "vert" pour être élu Président de la République, il n'y a aucune raison de sacrifier la centrale nucléaire de Fessenheim. Un député (LRM) l'a reconnu avec résignation : "Le coup est parti".

C'est un sacrifice païen, tel celui d'Iphigénie.

Sur le conseil d'un devin, Iphigénie (fille du roi Agamemnon) devait être sacrifiée à la déesse Artémis pour que les vents poussent la flotte grecque vers Troie. Iphigénie supplie son père de la laisser vivre : "Je résume ma prière en ce seul mot, plus fort que tout ce qu’on pourrait dire : la lumière est bien douce à voir, la nuit souterraine ne l’est pas. Insensé qui souhaite mourir !" Mais Agamemnon resta insensible aux supplications de sa fille. Elle allait périr sous le couteau du sacrificateur, quand Artémis, décida de lui substituer une biche…

Corruption

Après le sacrifice par Lionel Jospin du réacteur Superphénix, également pour cajoler les « Verts », cette odieuse décision est destinée pour la seconde fois à acheter des voix avec de l’argent public. Cette abominable destruction volontaire de richesse (un équipement public national d'une valeur une dizaine de milliard d’euros) est une rançon réglée « en nature » déposée sur l’Autel de l’écologie pour l’achat de suffrages antinucléaires. Elle va coûter cher aux Français alors que le gouvernement semble se préoccuper de leur pouvoir d'achat...

La transition électrique va coûter cher aux Français !

Par Michel Gay

Le débat public sur la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) vient de se terminer le 30 juin 2018.

Il s’appuiera sur les cinq scénarios publiés par RTE. Ces derniers prévoient de diminuer la part du nucléaire de 75% à 50% dans le mix électrique français sans évoquer le coût pour les citoyens.

Une étude indépendante de l’association Sauvons le Climat estime que le coût supplémentaire sera annuellement de 350 euros à 850 euros pour chaque foyer français.

Le gaz augmente de 7,45 % au 1er juillet : vive la transition énergétique !

Par Michel Gay

Après une hausse de 2 % en juin, le tarif réglementé du gaz augmentera de 7,5 % à partir du 1er juillet. Le gouvernement a été au-delà des 6,5% proposés par la Commission de régulation de l’énergie (CRE).

Pour un ménage moyen se chauffant au gaz (20.000 kWh par an avec une facture de 1300 €), cette hausse se traduira par un surcoût annuel d’environ 100 euros (tout de même…).

Après avoir poussé les Français à se chauffer au gaz par la réglementation thermique 2012 (RT 2012) qui, en pratique, bannit l’électricité (à 75% nucléaire, horreur…), le gouvernement augmente les taxes sur les énergies fossiles dont le gaz (mais aussi sur le diesel et l’essence).

Les Verts ne sont plus anti-nucléaires… en Finlande !

Par Michel Gay

Le parti Vert finlandais a adopté un nouveau programme le 19 juin 2018 sous la houlette du député Olli-Poika Parviainen.

Concernant l'énergie nucléaire, et pour la première fois en Europe, ce parti écologiste est dorénavant «ouvert à toute recherche et développement sur les technologies à faible teneur en carbone et respectueuses de l'environnement. Les projets nucléaires les plus récents en Finlande ont été lents et problématiques. Nous ne voulons plus que cela recommence».

Si l'énergie nucléaire est si sûre, pourquoi en avons-nous si peur ?

 Article de Michael Shellenberger Paru dans Forbes le 11 juin 2018 If Nuclear Power Is So Safe, Why Are We So Afraid Of It ?

Traduction de Michel Gay

De nombreuses études dans des revues scientifiques de haut niveau révèlent que les réacteurs nucléaires sont de loin le moyen le plus sûr de produire de l'électricité fiable. Pourquoi alors suscitent-ils une telle peur ?

L'association historique des centrales nucléaires avec les armes nucléaires n’y est pour rien. Pendant les deux premières décennies après les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki au Japon, l’énergie nucléaire pour la production d’électricité a reçu un accueil plus enthousiaste qu'effrayé.

Energie : la guerre asymétrique entre le dogme et la raison

Par Michel Gay et Michel de Rougemont

Pour l’avenir de la production énergétique en Europe, il existe une guerre asymétrique entre des opinions de militants convaincus par leurs dogmes et des avis formés sur des bases rationnelles.

Une opinion se forme sur un a priori idéologique alors qu’un avis (de l’Académie des sciences par exemple) devrait être fondé sur la connaissance et des considérations bien pesées.

Énergie : le suicide collectif européen

Par Michel Gay et Jean-Pierre Riou

L’équilibre mondial des relations entre les nations est sous tendu par une guerre féroce, celle de l’accès à l’énergie.

En ruinant son système électrique par manque de vision stratégique, l'Europe ne semble pas prendre la mesure des conséquences de son impéritie.

La guerre du gaz

L’acheminement de la production du plus gros gisement de gaz au monde (South Pars en Iran) n’est pas totalement étranger à la guerre en Syrie.

En 2000, l’entreprise TOTAL en avait négocié la majorité de l’exploitation. Depuis, elle a été attaquée pour corruption en justice. Si elle a pu clore la procédure (américaine) en versant 398 millions de dollars, les récentes sanctions des États-Unis contre l’Iran ont fini par avoir raison des prétentions de TOTAL sur ce fabuleux gisement. Ces rétorsions commerciales contre l'Iran sont providentielles au regard des intérêts gaziers américains.

Le fiasco de l'Europe électrique

 Par Michel Gay

Par aveuglement dogmatique, l'Union européenne et tous les gouvernements français qui se sont succédés depuis 20 ans ont sous-estimé les particularités du marché de l'électricité au point que, selon un ancien président d'EDF (Marcel Boiteux) : "On avait ouvert l'électricité à la concurrence pour baisser les prix et il faut aujourd'hui les élever pour permettre la concurrence".

Idéologie et dérégulation

Un savant mélange d'idéologie et de bureaucratie appuyé par le doux rêve des énergies renouvelables a conduit à un incroyable désordre. Le dogme de l'écologie libérale l'a emporté sur la raison.

L’hydrogène, cet hallucinogène

Les faits sont têtus et la physique impitoyable.

Michel Gay

Ce texte comporte deux annexes qui explicitent les résultats (pour les plus motivés…).

Ce vendredi 1er juin 2018, Nicolas Hulot a rendu public un plan gouvernemental de 100 millions d’euros d’argent public pour soutenir l’hydrogène en déclarant, « sur l’hydrogène, ma religion est faite ». Il s’agit en effet de croyances et de vendre (cher) du rêve.

Depuis plusieurs décennies des études et des articles nous font régulièrement miroiter que l'hydrogène (H2) pourrait être un moyen de stocker l'énergie, notamment, le surplus d'électricité produit par des énergies intermittentes comme les éoliennes et les panneaux photovoltaïques. Il serait alors injecté dans le réseau actuel de gaz naturel ou retransformé en électricité dans une pile à combustible (PAC), par exemple. Il pourrait aussi remplacer l'essence et le diesel dans nos véhicules.

L'impasse de la transition énergétique européenne

 Par Michel Gay et Hervé Machenaud

La foi absolue dans les énergies renouvelables d'idéologues à la Commission européenne, sous couvert d'écologie et d'énormes intérêts financiers, conduit l’Europe dans une impasse[1].

Le vent et le soleil, avenir de l’électricité ?

Pour le moment et probablement pour longtemps encore, l’électricité n’est pas stockable à grande échelle au niveau des besoins d'une nation. La production d'un pays doit donc être ajustée en temps réel (et en permanence) à la consommation d’électricité qui fluctue en fonction des activités des habitants.

Nicolas Hulot : sous l'écologiste, le dictateur

 Par Michel Gay

Sous des airs doucereux et consensuels, Nicolas Hulot veut imposer par la loi dans le Programme pluriannuel de l'énergie (PPE) un changement de société fondé sur la privation afin de développer coûte que coûte les éoliennes et les panneaux photovoltaïques.

Nicolas hulot a été un saltimbanque de talent, notamment dans ses émissions télévisées Ushuaïa, avant de devenir ministre par la grâce du Prince républicain élu en mai 2017. La politique a certainement ses raisons que la raison n'a pas.

Le saltimbanque est utile et même nécessaire à l'équilibre de l'esprit humain. Il contribue à faire rêver et à distraire pour rendre le monde moins rude.

Soutien aux énergies renouvelables : la Cour des comptes montre que c'est le bazar !

Par Michel Gay

Le rapport de la Cour des comptes[1] publié en mars 2018 s'alarme en termes feutrés des dépenses publiques incontrôlées versées en soutien aux énergies renouvelables (EnR), et notamment aux éoliennes et panneaux photovoltaïques.

Elle dénonce l'incohérence (l'incompétence ? l'aveuglement idéologique ?) des promoteurs de cette politique énergétique dispendieuse.

A la lecture de ce rapport, le citoyen est en droit de se demander qui a bien pu décider et laisser se développer cette dérive financière extravagante et ruineuse à long terme pour la majorité des Français.

En substance, la Cour des comptes écrit que la politique de soutien aux EnR s’est parfois écartée ces dernières années de la rationalité économique et du bon usage des deniers publics.

Les racines de la colère des géraniums

Par Michel Gay

Sur le projet de centrale éolienne en mer entre l'île de Noirmoutier et l'île d'Yeu, le collectif "Touche pas à nos îles" a reçu par erreur un e-mail injurieux d'un commissaire enquêteur qui qualifie les opposants de "personnes sans scrupules et au QI qui n’est pas celui du Géranium".

Pourtant, les opposants aux éoliennes sur terre ou en mer[1] (appelées aussi "off-shore") ont quelques raisons à faire valoir[2] pour faire couler ces projets nuisibles reposant davantage sur le "business" et l'idéologie que sur l'écologie[3].

Oui, le solaire et le vent augmentent vraiment les prix de l'électricité, et pour des raisons intrinsèquement physiques.

Traduction par Michel Gay d'un article[1] de Michael Shellenberger, "Héros de l'environnement" selon Time Magazine, Président de "Environnemental Progress"[2].

(Les nombreuses références à l'appui des chiffres cités sont dans l'article original en anglais)

Dans mon dernier article[3]  (voir article du 25-04-2018) j'ai soulevé un paradoxe : si les panneaux solaires et les éoliennes sont si bon marché, pourquoi rendent-ils l'électricité si chère ?

Une raison essentielle semble être leur caractère intrinsèquement peu fiable nécessitant des ajouts coûteux au réseau électrique sous la forme de centrales au gaz, de barrages hydroélectriques, de batteries, ou de toute autre forme d'énergie de secours.

Plusieurs lecteurs ont souligné que je n'avais pas mentionné un coût énorme à imputer aux énergies renouvelables : de nouvelles lignes électriques. Elles sont beaucoup plus chères pour le solaire et le vent que pour les autres centrales électriques. Et c'est vrai dans le monde entier pour des raisons physiques.

Le cancer de l'éolien et du photovoltaïque

Par Michel Gay

Les ramifications des lobbies éoliens et photovoltaïques se propagent au sein de la société française comme des métastases assoiffées d'argent et de pouvoirs au détriment du corps social et de l'intérêt général.

Les sociétés de production d'électricité (incluant EDF) se sont engouffrées dans l'aubaine que représente la loi sur la tarification entre opérateurs. Elle impose à EDF (Enedis) d'acheter à un prix élevé toute l'électricité produite par les éoliennes (9,2 c€/kWh), et les panneaux photovoltaïques (de 13 c€/kWh à plus de 50 c€/kWh). Pour mémoire, le nucléaire produit aujourd'hui à environ 4 c€/kWh, et le nucléaire futur produira à environ 7c€/kWh, démantèlement et gestion des déchets inclus[1].

Ces investissements "politiquement corrects" mais inutiles, et même nuisibles, pénalisent les coûts de production et renchérissent la facture d'électricité des consommateurs[2].

Si le solaire et le vent sont si bon marché, pourquoi rendent-ils l'électricité si chère?

Traduction par Michel Gay d'un article[1] de Michael Shellenberger, "Héros de l'environnement" selon Time Magazine, Président de "Environnemental Progress"[2].

 

L'année dernière, les médias ont publié de belles histoires sur la baisse du prix des panneaux solaires et des éoliennes. Ceux qui lisent ces histoires ont naturellement l'impression que plus nous produisons d'énergie solaire et éolienne, plus les prix de l'électricité baisseront.

Et pourtant ce n'est pas ce qui se passe. En fait, c'est le contraire.

Entre 2009 et 2017, le prix des panneaux solaires (par watt installé) a diminué de 75% alors que le prix des éoliennes (par watt installé) a diminué de 50%.

Et pourtant - pendant la même période - le prix de l'électricité dans les pays ou régions qui ont déployé des quantités importantes d'énergies renouvelables a augmenté de façon spectaculaire.

  1. Les magiciens de l’éolien
  2. Electricité : produire "local", est-ce conforme à l'intérêt général ?
  3. Les incohérences de Monsieur Hulot
  4. Déchets nucléaires : où est le problème ?
  5. Le principe de précaution tue
  6. Confusion dans le pilotage de la politique énergétique de la France
  7. Les offres de gaz “vert”, késako ?
  8. Nucléaire : quand un journaliste a du plomb dans la plume
  9. Energie : l’Europe se couche-t-elle pour mourir dans ses chimères ?
  10. RTE ne nous dit pas tout !
  11. Pour l'amour du ciel !... et de la France
  12. Ministère de l'écologie : la valse des épithètes
  13. Bilan électrique 2017 de la France
  14. Les Bretons bientôt "sacrifiés" à l'aluminium et au zinc ?
  15. Réchauffement climatique et particules fines : l'Allemagne dans l'impasse
  16. Les négriers éoliens déboutés 16 novembre 2017
  17. Fessenheim : pour une poignée d'écologistes… et quelques cacahuètes
  18. Le nucléaire sauvera l'humanité de la pénurie d'énergie et du réchauffement climatique
  19. L'enfumage des énergies renouvelables "pas chères"
  20. Faut-il "brider" le dragon nucléaire chinois ?
  21. Et si, en 2018, on libérait aussi l'énergie nucléaire ?
  22. Subprime et nouveau capitalisme vert
  23. Pendant que Ségolène glisse sur la glace
  24. Nucléaire et renouvelables seraient complémentaires ?
  25. Le gaz naturel liquéfié, rempart contre la Russie ?
  26. Le photovoltaïque brisera le dos du canard
  27. Misère, on va tous mourir… de peur
  28. Energies renouvelables : mais où sont donc passés les emplois promis ?
  29. Et si les autoroutes devenaient électriques ?
  30. Transition énergétique : désolé, on s'est trompé
  31. Le chauffage électrique est écologique
  32. Radioactivité : êtes-vous ALARA ou ALAIN ?
  33. Eolienne "offshore" : le naufrage du bon sens
  34. Le désastre de la croissance verte
  35. Il y a quelque chose de pourri au royaume des éoliennes
  36. Energies Renouvelables : la déraison d'Etat
  37. Le mauvais combat des antinucléaires contre CIGEO
  38. Voiture électrique : "no limit" pour moins… d'un litre au 100 km !
  39. Acheter (ou pas) une voiture électrique
  40. Un milliard d'export… d’électricité
  41. Le futur Airbus pourra t-il décoller ?
  42. Fermer 17 réacteurs nucléaires ?
  43. Le mirage des énergies fatales
  44. La transition énergétique en Allemagne est un échec. Qui osera le dire ?
  45. Pas d'hydrocarbure, pas de nucléaire, vive le vent d'hiver !
  46. Comment le nucléaire peut-il être heureux ?
  47. Energies : des rois et des rats
  48. Les Suisses ont-ils peur du nucléaire ?
  49. Monsieur Hulot : pour lutter (vraiment) contre les énergies fossiles, changez la politique énergétique de la France
  50. Les énergies renouvelables en France ? Pourquoi faire ?
  51. La ruineuse usine à gaz solaire de Mme Royal
  52. Contre le cancer, mange tes brocolis !
  53. L'éolien et le photovoltaïque tuent !
  54. Energies et CO2
  55. Transition énergétique : l'Académie a dit…
  56. Photovoltaïque : un gâchis écologique
  57. L'électricité verte est-elle durable ?
  58. Les énergies renouvelables et le théorème du clou
  59. Route solaire : quel couscous !
  60. Nucléaire : la force tranquille
  61. Même sans vent, les éoliennes tournent...
  62. Sarcophage de Tchernobyl : la cathédrale de la peur
  63. Halte aux arnaques renouvelables !
  64. Présidentielle : où va la "transition énergétique" ?
  65. Transition énergétique : aïe, tout faux !
  66. Thorium : est-ce vraiment la face gâchée du nucléaire ?
  67. Le mensonge planétaire de la transition énergétique
  68. Cachez ce nucléaire que je ne saurais voir !
  69. Vert comme le nucléaire !
  70. Fukushima : Peu ou pas d'impact de la radioactivité sur la santé !
  71. Tchernobyl : autopsie des mensonges, 30 ans plus tard
  72. Nucléaire : "la fin de l'histoire" ?
  73. ALSTOM qui pleure, Fessenheim aussi
  74. Réduction du nucléaire : un coup deux fois perdant.
  75. CIGEO, ou le bel avenir des ZAD
  76. Brexit et nucléaire : une aversion fabriquée et entretenue
  77. Schéma du circuit annuel du combustible nucléaire en France en 2015
  78. La reconstruction d’une Europe de l’énergie
  79. Vers 100 % d'électricité nucléaire en 2070, avec appoint gaz.
  80. Le nucléaire est l'avenir de nos enfants !

Articles récents