Fessenheim : pour une poignée d'écologistes… et quelques cacahuètes

Par Michel Gay et Jean-Paul Crochon

La fermeture de la centrale de Fessenheim était un des engagements de campagne de François Hollande au motif que la centrale arrivait en fin de vie, qu’elle était « vieille », et située sur une faille sismique.

Pourtant l’Autorité de Sûreté Nucléaire n’a jamais demandé la fermeture de cette centrale qui a fait l’objet de programmes de modernisation (comme les autres centrales d’EDF de même type).

L’argument de risque pour la sûreté n’était guère crédible. Ségolène Royal, alors Ministre de l’Energie, avait même évoqué l’idée de remplacer la fermeture des deux réacteurs de Fessenheim par celle de deux réacteurs de la centrale de Tricastin (qui en comporte quatre), de manière à ne pas trop dégrader la situation de l’emploi en Alsace.

En réalité, tout le monde savait bien que le candidat François Hollande voulait acheter les voix des électeurs écologistes antinucléaires pour être élu.

Le nucléaire sauvera l'humanité de la pénurie d'énergie et du réchauffement climatique

Par Michel Gay

La France fut pendant 20 ans (1977 - 1997) la championne mondiale du développement et de l’exploitation de l’énergie nucléaire jusqu'à la décision politique en 1997 de l’abandon de Superphénix qui préfigurait la quatrième génération des réacteurs nucléaires.

La Russie, l’Inde et la Chine ont poursuivi leur développement dans ce domaine et sont maintenant en mesure de présenter des réacteurs dits "rapides" qui conduiront le monde vers une énergie nucléaire durable pour des millénaires tout en s’affranchissant de toute dépendance politique dans l’approvisionnement des matières fissiles.

La France continuera-t-elle à s'impliquer dans le développement de cette énergie qui, associée à l’hydro-électricité, lui a permis d'être l’un des pays "riches" avec une électricité parmi les moins chères et la moins émettrice de gaz à effet de serre par habitant au monde ?

L'enfumage des énergies renouvelables "pas chères"

Par Michel Gay

La France est un des rares pays industriels qui dépend peu du gaz et du charbon pour sa production d'électricité grâce principalement à son parc de 19 centrales nucléaires contenant 58 réacteurs. C’est aussi l'un de ceux où le prix de l’électricité est le plus bas, et l'air le moins pollué.

Faudrait-il se passer de ce remarquable atout au profit d'énergies renouvelables vantées comme "compétitives" dans certains médias[1] ?

Maintenir l'équilibre du réseau d'électricité a un coût

Pour maintenir un réseau électrique en permanence à l’équilibre entre la consommation et la production, il faut disposer en permanence de moyens pilotables pouvant réagir instantanément. C’est tout l’art des techniciens en charge du réseau de veiller à cette stabilité. Mais il y a des limites.

La plupart des énergies renouvelables, notamment les éoliennes et les panneaux photovoltaïques sont fatales et intermittentes. Leurs variations aléatoires ne sont pas contrôlées. Tout va bien tant que leur contribution à la puissance totale fournie est faible (moins de 20%).

Lorsqu’une situation « anticyclonique » s’installe sur l’Europe, le vent peut manquer sur tout le continent[2], et il n’y a pas de soleil la nuit ni les jours nuageux, notamment en hiver.

Cette situation (qui devrait crever les yeux de tous) n'empêche cependant pas les adorateurs de l'éolien et du photovoltaïque de déclarer régulièrement[3] que "ces deux énergies seront globalement moins chères que les énergies fossiles (fuel, gaz, charbon)".

C'est non seulement faux mais c'est du bourrage de crane auquel se prêtent certains journalistes alimentés par le Syndicat des énergies renouvelables.

Faut-il "brider" le dragon nucléaire chinois ?

Par Michel Gay

Le développement dynamique du nucléaire chinois fascine les entreprises françaises désireuses de trouver de nouvelles opportunités commerciales à l'étranger tandis que la France semble vouloir bouder le nucléaire. Le pays du sourire pourrait devenir leur nouvel El Dorado.

Mais peut-on dîner avec le Dragon, même avec une grande cuillère ?

Et si, en 2018, on libérait aussi l'énergie nucléaire ?

Par Michel Gay

Sébastien Lecornu, secrétaire d’État à la transition écologique et solidaire, a annoncé le 7 décembre la création prochaine de deux groupes de travail[1] : l’un sur l’énergie solaire, l’autre sur la méthanisation pour simplifier la réglementation afin de "libérer" ces énergies renouvelables.
Il a déclaré : "Ce que nous avons fait pour l’éolien, nous le ferons pour le solaire photovoltaïque et la méthanisation. Nous avons un sérieux retard[2] (?) à rattraper sur les autres pays européens."

"Subprime" et nouveau "capitalisme vert"

Par Michel Gay

Y aurait-il un nouveau capitalisme « vert » miraculeux ?

Le montage financier (la bulle ?) en préparation autour des énergies renouvelables, notamment l'éolien et le photovoltaïque, récemment encouragé par le Président de la République[1], va appauvrir, voire ruiner de nombreux Français. Ce fut déjà le cas pour des Allemands[2] qui avaient massivement investi dans des entreprises[3] de fabrication de panneaux solaires[4] et d'éoliennes[5].

Au bas de la construction, il y a des citoyens. Certains sont prêteurs (avec leurs économies, même sans le savoir), d'autres sont emprunteurs et assurent, ou non, le remboursement des prêts.

Le retour des "subprimes" ?

Pendant que Ségo glisse sur la glace…

Par Thierry Levent[1] et Michel Gay

En novembre 2017, l’impératrice des pingouins Ségolène Royal, la nouvelle "ambassadrice des pôles"[2], s’en est allée glisser consciencieusement sur la glace en Laponie avec l'argent des contribuables[3] dans un traineau futuriste certifié sans émissions de gaz polluants (attention toutefois aux pets méthanisés des chiens). Pendant ce temps, son successeur, notre actuel ministre de l’écologitude décroissante se prend tous les jours le mur des réalités dans la figure : bide[4] (coûteux) de la FLOP23, glyphosate, nucléaire, et bientôt notre drame des Landes.

Catastrophitude

Le passage ravageur (mais "éco-conscientisé") au ministère de l'écologie de celle qui a endetté le Poitou pour 19 ans[5] pouvait faire espérer que le programme du nouveau ministre ne serait pas pire. C'est raté. Nicolas Hulot a repris celui de Ségolène Royal en usant et abusant de l'argument du catastrophisme pour nous faire gober tout et n’importe quoi, y compris que l'avenir réside dans les énergies renouvelables, et pas dans le nucléaire.

Nucléaire et renouvelables seraient complémentaires ? La bonne blague !

Par Michel Gay

Le terme « complémentaire » évoque la rationalité et le soutien mutuel fécond. Il est pourtant mal choisi si les énergies renouvelables intermittentes (EnRI) sont chargées de détruire le nucléaire au moyen de règles arbitraires établies sur une ruineuse idéologie « verte ».

Bien que déjà décarbonée à 95%, l’électricité produite en France est parfois présentée comme encore insuffisamment « verte ». La complémentarité est donc une justification commode pour insérer des EnRI (donc hors hydroélectricité) dans un système jusque là robuste reposant principalement sur le nucléaire et qui a démontré depuis longtemps sa performance technique et économique.

Des pays dont le mix électrique repose majoritairement sur des énergies fossiles (charbon et gaz), comme l'Allemagne, peuvent trouver avantage à leur substituer partiellement des sources non carbonées "complémentaires" comme des éoliennes ou des panneaux photovoltaïques.

Le gaz naturel liquéfié, rempart contre la Russie ?

Par Michel Gay

Une mesure adoptée en juillet 2017 par la Chambre des représentants des États-Unis vise à promouvoir le gaz naturel liquéfié[1] (GNL) en Europe pour améliorer sa sécurité énergétique et ainsi contrer l'influence de la Russie. Son objectif est aussi (accessoirement…) de soutenir le développement de l’infrastructure gazière américaine.

Selon l'administration américaine, la Russie utiliserait l'énergie[2], notamment le gaz, "comme une arme pour contraindre, intimider et influencer" les pays européens.

La thèse de doctorat de Poutine en 1997 se terminait par ces mots : "Pour que la Russie émerge de sa crise profonde et atteigne sa puissance antérieure, les matières premières du pays constituent le facteur le plus important de son développement à court terme. (…) Son avenir dépend de l'ampleur de l'utilisation du potentiel des richesses naturelles".

La Russie souhaite actuellement atteindre la domination mondiale dans trois secteurs critiques : le pétrole (Rosneft), le gaz (Gazprom), et l'énergie nucléaire (Rosatom).

Le photovoltaïque brisera le dos du canard

Par Michel Gay

Pour céder la place à la production d'électricité photovoltaïque fatale en milieu de journée, les moyens conventionnels pilotables (charbon, gaz ou nucléaire) sont contraints par la loi[1] à diminuer leurs productions. Mais attention !… Une trop forte diminution pourrait "casser le dos du canard"[2] (la forme de la courbe de production thermique) et aboutir à une panne généralisée d'électricité appelée "black-out".

Cette production fatale d'électricité photovoltaïque (PV) uniquement centrée sur quelques heures est un handicap pour la France. Elle atteint son maximum au midi solaire (un jour sans nuage), puis décroit rapidement dans l'après-midi alors que la consommation d'électricité, au contraire, remonte en fin de journée pour atteindre son maximum vers 19h00.

Le soir, les moyens conventionnels redeviennent donc indispensables pour compenser rapidement cette diminution d'électricité solaire afin de répondre aux besoins des Français.