Les antinucléaires s’agitent à Bruxelles
Par Gérard Grunblatt et Michel Gay
Un étrange « groupe d'experts conseillant l'Union européenne sur ses règles d'investissements verts » constitué principalement (voir un extrait des membres en annexe) de financiers, d’ONG environnementales (WWF, ECOS,…) et d’industriels (Iberdrola et Airbus) a demandé à Bruxelles le 22 janvier 2022 d'exclure l'énergie nucléaire de la liste des activités pouvant bénéficier d'investissements considérés comme respectueux de l'environnement.
Des requins de la finance à la manœuvre
Leur « réponse » à la réglementation actuellement proposée par la Commission européenne à Bruxelles reviendrait selon ces « experts » à attribuer un « label vert » à des investissements qui ne participeraient pas de manière significative à la lutte contre le dérèglement climatique. Ils ciblent l'énergie nucléaire défendue notamment par la France au nom de l'impératif de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Toutefois, tous les membres de cet étrange « groupe d’experts » ne sont pas d'accord avec la conclusion de ce rapport puisque « la plupart » (« most members ») seulement craignent que cette inclusion « mette en péril cette classification et la cohésion de l’Union européenne ».
Ils demandent à l'exécutif européen de « ne pas aller de l'avant » sur ce sujet en indiquant que la Commission ne garantit pas que les déchets nucléaires n’auront pas un effet nuisible sur l'environnement.