Déchets (nucléaires ou non) : vivons-nous dangereusement ?…

Par Michel Gay et Patrice du Puy-Montbrun

Nous vivons dangereusement, le plus souvent sans le savoir, car les déchets de tous types sont dangereux !

Il y a danger et danger…

La pollution par déchets radioactifs semble être un sujet infiniment plus grave que les morts consécutifs à des expositions ou des explosions chimiques.

Ainsi un terril de déchets de charbon a explosé en 1975 dans le Pays de Galle (Calonne-Ricouart, 6 morts) en répandant largement ses déchets de poussières toxiques et… radioactives car le charbon est aussi radioactif !

Les déchets radioactifs répandus par les explosions aériennes des bombes atomiques 1945 (une explosion tous les trois jours durant toute l’année 1962) ne semblent pas avoir affecté le troisième âge actuel qui vit de plus en plus vieux, et qui a pourtant passé sa jeunesse à manger des salades radioactives et à boire du lait qui ne l’était pas moins.

Cette radioactivité (inoffensive, voire bénéfique pour l’humanité) n’a fait que s’ajouter à celle, naturelle, de la Terre dont presque la moitié provient du gaz radon.

Dans les massifs granitiques radioactifs, (particulièrement Bretagne, Massif-central et Alpes), ce radon radioactif remplit les caves des maisons et immeubles dont les habitants se portent bien, et peut-être mieux que les autres grâce à cette radioactivité ambiante plus forte qu’ailleurs en France.

Présidentielle : la surenchère verte accélère

Par Michel Gay

En vue de la primaire écologiste dont le premier tour aura lieu du 16 au 19 septembre 2021 et le second du 25 au 28 septembre, Eric Piolle, maire EELV de Grenoble, a dévoilé son mirifique programme vert le 17 août 2021.

Mesures coercitives et interdictions !

L’écologiste Eric Piolle promet une trentaine de mesures coercitives toujours plus… liberticides pour « atteindre une neutralité climatique dès 2045 », soit 5 ans plus tôt que les préconisations officielles du gouvernement, elles-mêmes en avance de près de 50 ans sur celles de l’accord de Paris (article 4.1) qui demande une neutralité carbone dans la seconde moitié de ce siècle.

Il propose :

  • - un « ISF climatique » et, « en même temps », 1,5 million d'emplois verts (créés par la magie du verbe),
  • - la mise en place d’un revenu minimum garanti dès 18 ans, ainsi qu’une revalorisation des salaires « d'au moins 10% »,
  • - d’ « interdire » l'élevage industriel d'ici 2030 (sans augmenter le prix pour les consommateurs ?),
  • - de « rendre obligatoire » les options végétariennes en restauration collective,
  • - de « limiter » l'usage des engrais de synthèse,
  • - d’« interdire » l'installation des chaudières au fioul dès 2022,
  • - d’« interdire » l’avion pour les parcours réalisables en train en moins de 4h30,
  • - de « stopper » les dernières centrales à charbon du pays en développant l'éolien,
  • - et d’« accompagner » la sortie du nucléaire (donc de l’interdire…) en soutenant la reconversion.

Un professeur au pilori pour déviance écologique

Par Michel Gay

En octobre 2020, le professeur Samuel Furfari a fait l’objet d’une attaque médiatisée de la part de certains étudiants à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) pour propos « politiquement incorrects ».

On brûle encore les sorcières…

Lors de son intervention dans l’émission « Ce n’est pas tous les jours dimanche », du 20 septembre 2020 sur RTL, ce professeur et essayiste, notamment dans les domaines de l’énergie et de l’écologie, avait déclaré que le GIEC affirme dans son rapport de 2001 qu’il n’est pas possible de prévoir le climat à long terme…

Certains étudiants de l’ULB se sont alors déchainés pour mener une campagne d’affichage dénonçant cet infâme « climato-sceptique », arguant qu’il était inadmissible qu’un professeur de l’ULB tienne de tels propos. La presse s'est empressée d’en faire une affaire médiatique.

Coup de chaud sur les tarifs d’électricité

Par Michel Gay

Après la hausse de 10% des prix du gaz pour les particuliers au 1er juillet 2021, et celle de 0,48% de l’électricité prévu pour le 01 août 2021, la facture d’électricité pourrait augmenter de 6% début 2022. Le gouvernement et le régulateur de l’énergie s’inquiètent enfin…

Le gouvernement s’alarme… pour la présidentielle

Les prix sur le marché de l’électricité étaient restés relativement bas ces dernières années, autour de 50 euros par mégawattheure (€/MWh). Mais ils ont dernièrement grimpé de 50% pour atteindre 75 €/MWh, dans le sillage de ceux du pétrole et du prix du carbone. Cette tendance haussière devrait se poursuivre. Un prix de 100 €/MWh est même envisagé à la fin 2021.

Lettres au Président de RTE : scénarios 2050

Vous trouverez ci-dessous deux lettres à l'attention du directeur de RTE, au format pdf pour une lecture aisée.

L'une, une contribution sur la consultation publique sur les scénarios 2050, l'autre d'un collectif de 250 Polytechniciens sur le même sujet.

Pourquoi faudrait-il démanteler EDF ?

Par Dominique Finon et Michel Gay

Le projet de réorganisation d'EDF, aux objectifs discutables, n'est pas un passage obligé vers une plus grande efficacité.

Anciennement nommé Herculeet à présent Grand EDF, il est contesté par les syndicats qui y voient non sans quelques raisons un démantèlement du service public. Les partis politiques de droite et de gauche craignent une privatisation des filiales d'EDF et la suppression d'une entreprise à vocation nationale.

Thorium ! Thorium ! Une illusion entretenue

Par Michel Gay

L’utilisation du thorium pour entretenir une réaction nucléaire dans un réacteur est régulièrement présentée comme une alternative « plus propre » et moins dangereuse que la filière fonctionnant actuellement à l’uranium.

Réalité ou illusion entretenue ?

L’objectif ne serait-il pas pour certains d’attaquer et de détruire une industrie qui fonctionne bien, de faire miroiter de faux espoirs afin de « lâcher la proie pour l’ombre » ?

De plus, il faudrait être naïf pour imaginer que si les réacteurs au thorium étaient développés, les mêmes arguments malhonnêtes utilisés contre la filière uranium ne réapparaitraient pas.

Électricité : gesticuler n’inversera pas le sens du courant

La France a pour objectif d'être climatiquement neutre à horizon 2050. Mais quelle sera la demande d'électricité à cette échéance et quels seront les moyens capables de répondre à ce besoin ?

Certains préconisent de construire toujours plus d’éoliennes pour y faire face.

La France ne serait-elle pas (plus) capable de développer suffisamment de réacteurs nucléaires à cette échéance ?

Un défi industriel

La demande en électricité sera croissante pour compenser le déclin des hydrocarbures (gaz et pétrole) qui représentent les deux tiers de la consommation globale d'énergie en France.

Selon RTE, elle passera de 475 térawattheures (TWh) actuellement par an à 650 TWh en 2050, et elle grimpera même jusqu’à plus de 840 TWh selon l'Académie des technologies (soit plus 50% par rapport à la consommation actuelle).

L’élection présidentielle risque d’accélérer le désastre énergétique en cours

Par Michel Gay et Christian Bailleux

L’incohérence de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) du gouvernement suite à la loi de « Transition Énergétique pour la Croissance Verte » votée en 2015 et les inévitables prises de positions extrêmes liées à la campagne électorale de 2022 pourraient contribuer à accélérer les colossales dépenses contre-productives conduisant ainsi à un désastre humain.

Arrêt programmé de la production de véhicules thermiques

Les principaux constructeurs automobiles ont annoncé l’arrêt de la construction de véhicules à moteurs thermiques en 2035 sous la pression des gouvernements allemands et français, ne gardant comme voie de développement que les seuls véhicules électriques.

Or, les constructeurs français possèdent une partie de leurs usines à l’étranger.

Dacia appartient au groupe Renault et fabrique en Roumanie ainsi qu’au Maroc (Tanger et Casablanca) les voitures à faible coût.

L’importante usine Renault de Bursa, en Turquie, créée en 1969 en association avec le fonds de pension de l’armée turque, est le deuxième centre de production automobile turc.

Renault contrôle Jeep aux États-Unis et a aussi un pied en Chine.

Auvergne-Rhône-Alpes : le « poumon vert » de l’Europe

Par Michel Gay

Première région de France productrice d'électricité décarbonée, la région Auvergne-Rhône-Alpes (ARA) est le poumon vert de l’Europe grâce à ses 14 réacteurs nucléaires et à ses installations hydroélectriques.

Elle produit le double de sa consommation d’électricité bas carbone et alimente une partie de la France (dont elle fournit plus du quart des besoins en électricité) et de l’Europe.

La filière nucléaire en ARA compte 42 600 emplois directs et indirects dans 645 entreprises, et exporte son savoir-faire jusqu’en Chine.

Tricastin, le « hub » nucléaire

Plus grand site nucléaire d’Europe à cheval sur la Drôme et le Vaucluse, « Tricastin » emploie plus de 7 000 personnes sur des postes non délocalisables et hautement qualifiés.

Le site du Tricastin accueille à la fois une centrale nucléaire (1 400 salariés) et des installations du cycle du combustible, dont « Georges Besse II », la plus grande usine d’enrichissement en Europe. Cette dernière produit des combustibles nucléaires qui alimentent 90 millions de foyers en énergie bas carbone, soit la population de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni.

L’usine Framatome à Romans-sur-Isère (Drôme) fabrique des assemblages de combustible dans la plus grande usine mondiale dans ce domaine. Elle alimente notamment les deux réacteurs EPR de Taishan en Chine, ainsi que ceux à venir.

Le site est également leader mondial dans la production d’éléments combustibles pour les réacteurs de recherche, et de cibles d’irradiation à usage médical.

Par ailleurs, deux sites de Framatome, Jarrie (Isère) et Ugine (Savoie), interviennent dans le processus de transformation du zirconium, matériau essentiel à la fabrication du combustible nucléaire.

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